En création…
Un dialogue philosophique et poétique, dédié à la jeunesse, entre deux personnages dans une tente, une tanière, un refuge…
Cette tente pourra être installée sur des plateaux de théâtre ou dans des lieux non dédiés.
Très librement inspiré des personnages de Le loup des steppes de Hermann Hesse et de L’homme qui rit de Victor Hugo.null
» Le projet Harry et Le Monde est né il y a un an environ. Je relisais le roman de Hermann Hesse « Le loup des steppes » que j’avais adoré à 20 ans, quand je suis retombée sur la description de son personnage principal Harry Haller, cultivé et sensible, sauvage et solitaire, qui rejette la société bourgeoise et ses conventions et qui, dans le même temps, ne peut pas s’en passer.
Cette description m’a replongée dans les émotions que j’avais éprouvées à 20 ans, ce bonheur aussi de lire noir sur blanc des dualités desquelles je me sens proche, ce soulagement de me sentir moins seule. J’ai pensé aux “fous” de l’hôpital psychiatrique avec lesquels je prends tant de plaisir à travailler depuis des années, à la difficulté qu’ils ont à trouver leur place dans la société, j’ai repensé à ces jeunes au parcours cabossé avec lesquels je travaille aussi régulièrement à la prison pour mineurs et qui parfois ressemble à des bêtes que les cages exacerbent. Je me suis dit pour la énième fois que la frontière était mince qui me sépare de ces êtres, de ces solitudes, et que je n’étais pas seule, que pour beaucoup c’est éminemment difficile de ne pas faire de vague, de se tenir droit sur sa chaise, d’être complet (avec toutes les parts de soi) en société.
Une envie profonde m’est alors venu de créer un spectacle qui irait à la rencontre des jeunes avec un dispositif immersif et un personnage désinhibé qui renverse les codes de la bienséance, pose des questions existentielles, invite tout un chacun à accueillir ses singularités, à se placer du côté de ce qui est juste même si ce n’est pas confortable, même si ça peut être excluant. Un personnage émancipateur comme j’en ai rencontré dans des romans ou près desquels je me suis assise sur des bancs publics et qui m’ont beaucoup aidé à grandir, parce qu’ils m’offraient d’autres perspectives, d’autres possibilités d’être, qu’ils me faisaient respirer autrement.
Ce spectacle, je l’ai d’emblée pensé se déroulant dans une sorte de tente, un refuge, l’antre d’Harry, où les spectateurs seraient accueillis. Une tente qui pourrait être installée sur des plateaux de théâtre et dans des lieux non dédiés : établissements scolaires, prisons, hôpitaux, foyers, gymnases, salles des fêtes… Depuis et en dialogue avec Mathilde Lefèvre (comédienne qui incarnera Harry) j’ai plongé dans l’écriture, imaginé un deuxième personnage plus jeune et plus joyeux Le Monde qui dialoguera avec Harry, re-rencontré un deuxième livre de jeunesse « l’Homme qui rit » dont les personnages m’inspirent autant que celui d’Hermann Hesse. «
Julie Villeneuve
Production : Le Facteur indépendant
En coproduction avec : Le Carré Sainte Maxime, Le 3bisF
(Recherche de partenaires en cours)