Un spectacle créé avec des enfants et avec ce que leur présence nous a raconté à nous adultes
Dans ce spectacle, comme dans la vie, nous ne sommes pas à l’abri des contradictions. Parfois les montagnes se rencontrent et ça fait des explosions, des volcans, des tremblements de terre. Pour que les montagnes se rencontrent il faut que les plaques qui portent la terre bougent. Ensuite, il faut du temps pour que les montagnes se repeuplent et qu’émerge un nouveau paysage.
L’histoire a commencé il y a un peu plus de deux ans. Ils sont une quinzaine d’enfants, une vingtaine parfois. Ils parlent rromani, français, roumain et d’autres langues, réelles ou imaginaires. Ils ont des cultures, des conditions sociales et des constructions très différentes. Certains d’entre eux vivent dans des cabanes ou des tentes sans accès à l’eau et à l’électricité tandis que d’autres bénéficient de tout ce que notre société de consommation propose.
Durant ces deux ans, nous nous sommes questionnés sur ce que c’est qu’être humain, ce que c’est qu’être Moi, ce que c’est que l’Autre. Nous avons traversé les mythes qui parlent de l’humanité, voyagé de la naissance à la mort. Nous avons dansé, écrit, dessiné, raconté et inventé des histoires. Nous nous sommes promenés dans la nature ou dans la ville. Nous avons dialogué avec la beauté et la laideur, l’amour, la peur et la violence.
C’est un spectacle comme une kyrielle de miroirs reflétant des parcelles de nos mondes. C’est rempli de notre espoir et de notre désespoir.
Pour rappel, ce spectacle constitue l’aboutissement du projet La Fabrique à histoires, qui proposait des rendez-vous créatifs avec des enfants, rroms et non rroms, vivant à Marseille, commencé fin 2013. Nous avons présenté une esquisse de ce travail lors de la Biennale des Écritures du Réel #2 en avril 2014. Le projet a repris depuis octobre 2014.