Mise en ligne du web-documentaire Il n’y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas

2016-02-05-26

Le web-documentaire rendant compte du travail de création avec les enfants d’Il n’y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas est en ligne !

Ce film interactif retrace la rencontre entre Julie Villeneuve et Claude Veysset, metteures en scène, et des enfants vivant à Marseille. Rencontre qui a abouti à la création de notre beau spectacle Il n’y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas.
Amusez-vous, passez la souris sur telle ou telle image, cliquez et laissez-vous embarquer pour découvrir notre travail !

https://lefacteurindependant.com/webdoc/

Il n’y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas

Spectacle présenté lors de la Biennale des Écritures du Réel #3 en mars 2016

Un spectacle créé avec des enfants et avec ce que leur présence nous a raconté à nous adultes

Dans ce spectacle, comme dans la vie, nous ne sommes pas à l’abri des contradictions. Parfois les montagnes se rencontrent et ça fait des explosions, des volcans, des tremblements de terre. Pour que les montagnes se rencontrent il faut que les plaques qui portent la terre bougent. Ensuite, il faut du temps pour que les montagnes se repeuplent et qu’émerge un nouveau paysage.

L’histoire a commencé il y a un peu plus de deux ans. Ils sont une quinzaine d’enfants, une vingtaine parfois. Ils parlent rromani, français, roumain et d’autres langues, réelles ou imaginaires. Ils ont des cultures, des conditions sociales et des constructions très différentes. Certains d’entre eux vivent dans des cabanes ou des tentes sans accès à l’eau et à l’électricité tandis que d’autres bénéficient de tout ce que notre société de consommation propose.

Durant ces deux ans, nous  nous sommes questionnés sur ce que c’est qu’être humain, ce que c’est qu’être Moi, ce que c’est que l’Autre. Nous avons traversé les mythes qui parlent de l’humanité, voyagé de la naissance à la mort. Nous avons dansé, écrit, dessiné, raconté et inventé des histoires. Nous nous sommes promenés dans la nature ou dans la ville. Nous avons dialogué avec la beauté et la laideur, l’amour, la peur et la violence.

C’est un spectacle comme une kyrielle de miroirs reflétant des parcelles de nos mondes. C’est rempli de notre espoir et de notre désespoir.

Conception et mise en scène : Julie Villeneuve et Claude Veysset.

Production : Compagnie Le Facteur indépendant

Coproduction : Théâtre La Cité

Soutiens : Fondation de France et Fondation SNCF

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Pour rappel

Ce spectacle constitue l’aboutissement du projet La Fabrique à histoires, qui proposait des rendez-vous créatifs avec des enfants, dont des enfants rroms, vivant à Marseille, commencé fin 2013. Nous avions présenté une esquisse de ce travail lors de la Biennale des Écritures du Réel #2 en avril 2014.

Les enfants sont invités à écouter, raconter, inventer des histoires. Nous parlons, improvisons, écrivons, dansons, chantons… Le plateau est un lieu de recherche, à la fois ludique et rigoureux, un terrain de jeu où les imaginaires peuvent se déployer, s’inspirer les uns les autres. De ces partages, naissent de nouvelles histoires, des personnages, des dialogues, des lieux… Nous tissons les fils de nos imaginaires individuels et collectifs et créons des histoires à plusieurs voix qui dépassent les limites de nos réalités pour peut-être en parler mieux…

En tant qu’artistes, nous questionnons et stimulons la créativité des enfants mais nous avons également un regard sur ce que nous racontent du monde contemporain, leurs présences, leurs réalités et leurs imaginaires. Le cheminement de notre regard, les déplacements qu’il subit, nos impressions et nos questions, participent à l’écriture du spectacle. Nous souhaitons parler de l’enfance, nous questionner sur ce que c’est qu’être un enfant aujourd’hui à Marseille, sur les différences et les complémentarités, sur la possibilité d’un Nous.

Projet coproposé par le Théâtre La Cité et la compagnie Le Facteur indépendant, et soutenu par la Fondation de France et la Fondation SNCF. Autres partenaires : Addap 13 et l’association Ici.

Il n’y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas – Le web-documentaire

Depuis bientôt 3 ans, l’équipe du Facteur indépendant est engagée dans un projet de création partagée La Fabrique à histoires : des enfants rroms et « non rroms » vivant à Marseille se rencontrent à travers leur implication dans un processus de création théâtrale qui questionne leur rapport au monde. Ce travail a abouti à un spectacle pluridisciplinaire Il n’y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas que les enfants jouent les 16, 17 et 18 mars prochains dans le cadre de la Biennale des Écritures du Réel 2016 (en savoir plus).

Depuis le début de cette aventure nous avons constitué des archives (photographies, dessins, prises de sons, vidéos…) gardant en mémoire le hors-champs de ce projet. Ces documents nous ont inspirés la réalisation d’un web-documentaire faisant découvrir la singularité de ce travail au long cours, les coulisses de la création, l’évolution des enfants qui, en même temps que de créer, d’élaborer, de rencontrer l’autre, grandissent et se positionnent.

https://www.youtube.com/watch?v=fRykTXqY1zA

Une première forme de cette création numérique sera présentée en accès libre du 14 au 26 mars au cinéma Les Variétés. L’objet se finalisera avec les captations faites lors des représentations du spectacle.

 

 

Il n’y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas les 16, 17 et 18 mars au Théâtre La Cité

2016-02-08 (1)Un spectacle créé avec des enfants et avec ce que leur présence nous a raconté à nous adultes

Dans ce spectacle, comme dans la vie, nous ne sommes pas à l’abri des contradictions. Parfois les montagnes se rencontrent et ça fait des explosions, des volcans, des tremblements de terre. Pour que les montagnes se rencontrent il faut que les plaques qui portent la terre bougent. Ensuite, il faut du temps pour que les montagnes se repeuplent et qu’émerge un nouveau paysage.

L’histoire a commencé il y a un peu plus de deux ans. Ils sont une quinzaine d’enfants, une vingtaine parfois. Ils parlent rromani, français, roumain et d’autres langues, réelles ou imaginaires. Ils ont des cultures, des conditions sociales et des constructions très différentes. Certains d’entre eux vivent dans des cabanes ou des tentes sans accès à l’eau et à l’électricité tandis que d’autres bénéficient de tout ce que notre société de consommation propose.

Durant ces deux ans, nous  nous sommes questionnés sur ce que c’est qu’être humain, ce que c’est qu’être Moi, ce que c’est que l’Autre. Nous avons traversé les mythes qui parlent de l’humanité, voyagé de la naissance à la mort. Nous avons dansé, écrit, dessiné, raconté et inventé des histoires. Nous nous sommes promenés dans la nature ou dans la ville. Nous avons dialogué avec la beauté et la laideur, l’amour, la peur et la violence.

C’est un spectacle comme une kyrielle de miroirs reflétant des parcelles de nos mondes. C’est rempli de notre espoir et de notre désespoir.

Pour rappel, ce spectacle constitue l’aboutissement du projet La Fabrique à histoires, qui proposait des rendez-vous créatifs avec des enfants, rroms et non rroms, vivant à Marseille, commencé fin 2013. Nous avons présenté une esquisse de ce travail lors de la Biennale des Écritures du Réel #2 en avril 2014. Le projet a repris depuis octobre 2014.

Production : Compagnie Le Facteur indépendant
Coproduction : Théâtre La Cité
Conception et mise en scène : Claude Veysset et Julie Villeneuve
Durée : 1h15 environ
Soutiens : Fondation de France et Fondation SNCF
Représentations
Le mercredi 16 mars à 17 heures
Le jeudi 17 mars à 19 heures
Le vendredi 18 mars à 19 heures
Au Théâtre La Cité, 54 rue Edmond Rostand, 13006 Marseille
Pour réserver :
http://www.theatrelacite.com/ny-a-montagnes-ne-se-rencontrent/

Lecture de Dame Chevale

Par la compagnie Le facteur indépendant et co-organisé par La Réplique.

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Le samedi 24 octobre 2015 à 18h30 dans l’auditorium de la Maison de la région

61, la Canebière 13001 Marseille

Texte de Julie Villeneuve écrit en collaboration au plateau avec un groupe d’acteurs : Véronique Ebel, Laetitia Langlet, Franck Libert, Stéphanie Louit, Nicolas Sanchez, Dora Sela, Sandra Trambouze, Claude Veysset.


 

Une femme, l’Accueillante, recueille chez elle une autre femme, Victoire. Cette dernière vit repliée dans un mutisme quasi-total, un silence vocal et corporel. Rapidement, des personnages proches de l’accueillante envahissent l’appartement ou cohabitent les deux femmes. Chacun investit son silence et à mesure qu’il se creuse, que le temps passe, ce n’est plus de Victoire dont ils parlent mais d’eux même… C’est le vide en chacun que l’absence de parole de Victoire fait grandir, face à lui les réactions s’exacerbent. Il laisse un espace béant, sans limite, à l’expression de la violence, de l’amour, du désespoir.

«L’écriture est personnelle, inventive, forte. Les personnages sont tous très riches dans leur complexité, il n’y a aucune caricature, la psychologie de chacun est d’une belle finesse. Les situations dramatiques subtiles créent une tension dramatique qui va crescendo jusqu’à l’insoutenable. L’horreur est à côté de chez nous, elle est en nous, l’angoisse d’être peut-être au mauvais endroit est perceptible, le rapport scène salle fonctionne dans une frontière mouvante et parfois invisible.» Commission Beaumarchais


Entrée libre

Réservations conseillées par email : contact@lareplique.org

Lecture extraite d’Histoire du creux et du plein

 


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Lecture extraite d’ histoire du creux et du plein, recueil poétique de Julie Villeneuve, à Manifesten (59 rue Thiers, Marseille) le jeudi 4 juin à 19 heures.


Dans l’attente du 4 juin, un court extrait du recueil:

Je rêve que je n’ai plus faim. Je rêve d’un vide
qui ne soit pas rempli.
Mon cœur rêve des autres, des autres, des
autres et encore des autres. Alors je m’assois sur
un banc, dans un train ou dans un parc et, toujours
à proximité d’un autre, j’enclenche la machine.
La machine de la parole de l’autre. Et je le laisse
parler et je m’enivre de ses mots, de sa colère, de
son histoire et je le laisse parler encore, encore et je
respire enfin et je me remplis. Je me remplis de ses
mots et mon petit corps se gonfle et devient grand.
Il peut tout contenir, il peut contenir le monde.

17e Printemps des Poètes

 

17e Printemps des Poètes


Le Facteur indépendant participe au 17e Printemps des Poètes qui a pour thème national : L’insurrection poétique.


À quoi sert la poésie ?
L’imprimerie a rendu la poésie silencieuse, elle y a perdu son chant. Fais-la chanter de nouveau ! Si tu te veux poète, crée des oeuvres capables de relever les défis d’une apocalypse, et s’il le faut, prends des accents apocalyptiques.
Tu es Whitman, tu es Poe, tu es Mark Twain, tu es Emily Dickinson et Edna St Vincent Millay, tu es Neruda et Maïakovski et Pasolini, Américain(e) ou non, tu peux conquérir les conquérants avec des mots.
Si tu te veux poète, écris des journaux vivants. Sois reporter dans l’espace, envoie tes dépêches au suprême rédacteur en chef qui veut la vérité, rien que la vérité, et pas de blabla… »
(Extrait de Poésie Art de l’insurrection, Lawrence Ferlinghetti)


Du 10 mars au 10 avril, Claude Veysset animera des ateliers d’écriture poétique pour un public scolaire à l’Alcazar.
Antonella Fiori, de son côté, proposera des ateliers d’écriture tout public dans les autres bibliothèques de la ville (le 12 mars à la bibliothèque du Merlan, le 18 mars à la bibliothèque de la Grognarde, le 21 mars à la bibliothèque des Cinq-Avenues, le 25 mars à la bibliothèque de Bonneveine pour public scolaire et le 28 mars à la bibliothèque du Panier).
Sur inscription.

Les visages et les voix

La compagnie du Facteur indépendant soutient « Les visages et les voix », une création théâtrale et musicale, mise en scène par Gilles Jolly et adaptée du livre de Patrick Laupin.



A partir d’un texte poétique sur la mémoire d’un monde ouvrier disparu, pas simplement des corps, des voix, mais des gestes, tout un langage. Rappeler ce monde à la mémoire, comme un patrimoine commun où l’humain et la nature retrouvent leurs places respectives. S’emparer de cette parole d’auteur pour en faire un spectacle, théâtral et musical à la fois, à la portée de tous. Saisir comment ce gros plan sur les mineurs de fond des Cévennes, donne à voir et entendre une dimension universelle de l’humain qui nous touche et nous concerne tous: par le langage accéder au sens mystérieux de l’existence, en nommant dans un même chemin de vie, les êtres, leurs gestes et leurs pensées.


Représentations les mercredi 18 et jeudi 19 février à 20h30 suivie d’un moment d’échange avec l’auteur du livre, Patrick Laupin.


 

Renseignements / Infos pratiques :  

Salle de spectacle du CLAS
Campus CNRS Joseph Aiguier
Bâtiment A – Rdc
31, chemin Joseph Aiguier
13 402 Marseille Cedex 20

Réservations obligatoire : 

Denise Requin
04 91 16 43 03 (répondeur)
denise.requin@dr12.cnrs.fr

ou 

Laurence Larroude
04 91 16 40 46
caes.glm@dr12.cnrs.fr

Pour plus d’informations, voir :

Les visages et les voix

PDF-représentationsdes18et19fevrier.pdf

 

Lecture de Dame Chevale

Julie Villeneuve, auteur et fondatrice de la compagnie du Facteur indépendant, a entamé il y a deux ans un projet d’écriture mettant en scène une femme silencieuse et les réactions qu’elle suscite auprès de son entourage. L’univers qui se dégage du texte est à la fois tragique et grinçant, les personnages sont des miroirs tendus à notre société et à nos façons d’y survivre.

Lecture de Dame Chevale le 17 novembre 2014 au Théâtre de la Joliette.

Le lien du teaser du travail en cours

Lecture de Dame Chevale

Le 21 avril dans le cadre du Festival Le Dire des Femmes au Théâtre du Petit matin.

Texte écrit par Julie Villeneuve en collaboration au plateau avec les comédiens : Véronique Ebel, Laetita Langlet, Stéphanie Louit, Nicolas Sanchez, Dora Sela, Sandra Trambouze.

Le texte s’écrit en alternance entre un travail de laboratoire au plateau avec un groupe d’acteur et des temps solitaires pour l’auteur.

Ce laboratoire de recherche a été reçu 10 jours en résidence au Théâtre du Petit matin. Il a permis de se confronter aux questions de sens, de diversifier les réponses, de les traiter scéniquement, de se frotter à leur complexité et d’en faire théâtre. L’auteur se réempart maintenant des transcriptions qu’elle a faite lors des improvisations, des idées qui ont émergé et continue d’avancer sur le texte.


 

Une femme, Victoire, se replie du jour au lendemain dans un mutisme total, un silence vocal et corporel. Ses gestes sont le minima pour survivre, elle respire et elle mange, à peine. Des personnages se retrouvent ensemble, dans un même appartement, autour de cette muette. Ils subissent, impuissants, l’apparente absence de vie et de désir de Victoire ainsi que son silence. A tour de rôle ils font le projet de partir mais ne le mettent jamais en œuvre, ils sont comme aimantés par l’absence. Ils veulent comprendre. Chacun essaie de lire quelque chose sur ce visage éteint. Chacun investit ce silence et à mesure qu’il se creuse, que le temps passe, ce n’est plus de Victoire dont ils parlent mais d’eux-mêmes, sans le savoir. C’est le vide en chacun que l’absence de parole de Victoire fait grandir, face à lui les réactions s’exacerbent. Il laisse un espace béant, sans limite, à l’expression de la violence, de l’amour, du désespoir. Les personnages autour de Victoire se jaugent, se jugent mais ne se rencontrent pas. A mesure des scènes, ils ne sont plus en relation, même si des semblants de dialogues subsistent. Ils se débattent avec eux-mêmes, ils touchent à leur propre folie. Le chaos s’installe jusqu’à son paroxysme.